Le 3 septembre 1982, le Général Dalla Chiesa, son épouse Emanuela Setti Carraro et leur seul garde du corps, le carabinier Dominico Russo étaient assassinés par la Mafia, à Palerme.
La mort du Général, nommé Préfet de Palerme depuis peu, a été commis par Cosa Nostra. Mais tout laisse à penser aujourd’hui que bien d’autres personnes souhaitaient la disparition de cet homme intègre qui avait décidé de lutter de toutes ses forces contre la Mafia et contre les corrompus du pouvoir.
Au cours de ses enquêtes, Dalla Chiesa n’avait pas eu peur d’émettre des soupçons sur l’homme fort du gouvernement, Giulio Andreotti. Le 2 avril 1982, le général Dalla Chiesa écrivait au Président de la République : « le courant démocrate-chrétien sicilien dont Andreotti est le chef est certainement la famille politique la plus corrompue et la plus proche de la mafia » . Un mois plus tard, le Général des carabiniers était nommé préfet de Palerme dans l’improvisation la plus totale et sans aucun moyen. 100 jours plus tard, il était assassiné à la via Carini, à Palerme.
Extrait du livre : Les hommes de l’antimafia
Le Général Dalla Chiesa arriva à Palerme le 30 avril 1982. Ce même jour, le secrétaire régional du parti communiste Pio La Torre et son chauffeur étaient assassinés. Le choc fut énorme pour les Siciliens. Pio La Torre, membre du parlement était depuis toujours un ennemi juré de Cosa Nostra. Il avait accueilli la venue du nouveau préfet en Sicile avec beaucoup d’enthousiasme.
Dans une situation aussi grave, on imagine aisément le poids des responsabilités que le préfet de Palerme devait porter sur ses épaules. Pio La Torre était l’artisan du projet de loi permettant à l’État de séquestrer les biens des personnes condamnées pour association mafieuse. Pour la première fois, cette loi autorisait l’attaque frontale des parrains de la Mafia en s’en prenant directement à leur patrimoine.Le charismatique général jouissait d’une grande considération parmi ses hommes qui lui vouaient une loyauté sans faille. À plusieurs reprises au cours de sa carrière, il démontra un aspect admirable de son tempérament en allant se promener en uniforme, seul et sans escorte, entre la Scala de Milan et la place du Dôme pour prouver aux transalpins que la ville n’était pas aux mains des terroristes. Pourtant, il était l’une des personnalités les plus exposées. Cela n’avait rien d’un défi personnel, bien au contraire. Le général était un militaire cohérent pour qui les beaux discours devaient s’associer aux actes. Comment pouvaitil demander aux Italiens de cesser d’avoir peur du terrorisme si lui-même n’osait pas mettre le nez dehors ?
Il décida de défier Cosa Nostra sur ses propres terres. Contre toute attente, dès son arrivée à l’aéroport de Palerme, Dalla Chiesa se rendit à la préfecture en taxi, sans la moindre escorte. Ce choix lui sera d’ailleurs reproché après sa mort. Une fois en place et à plusieurs reprises, il n’hésita pas à se déplacer dans la capitale en autobus. Et par un beau matin, chose encore plus impensable, il se présenta seul en plein marché aux poissons, reconnu pour être le quartier général de la Mafia. Ce geste symbolique avait plusieurs significations. En premier lieu, il prouvait à ses ennemis qu’il ne les craignait pas. En second lieu, il signifiait aux Siciliens que l’État était de retour avec la ferme intention de reconquérir la confiance des honnêtes gens. Un jour, lors d’un discours à la fête des Maîtres du travail, il prononça ces mots : « S’il est vrai qu’il existe un pouvoir, ce pouvoir appartient exclusivement à l’État, à ses institutions et aux lois ; nous ne pouvons déléguer plus longtemps ce pouvoir à des despotes ou des personnes malhonnêtes »
bj,j’aimerais savoir la rue ou a était assasiné le genarale
, ou ce trouve la stelle.
cdt
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