En pleine campagne pour la sortie de son livre, l’artiste Charles Aznavour, 90 ans, dévoile qu’il a été victime de corruption.
« Il y a quelques gens de la politique qui pouvaient, paraît-il, arranger mon coup et moi j’avançais un peu d’argent en liquide pour les votes qu’ils devaient avoir, notamment pour les affiches », affirme-t-il sur France Info. En promotion pour la sortie de son live Tant que battra mon cœur (ed. Don Quichotte), l’artiste affirme que cette pratique lui a coûté beaucoup, beaucoup d’argent. Plus que tous les procès qu’il a pu avoir notamment pour fraude fiscale et pour lesquels il dit avoir été blanchi.

Dérangeant, troublant, et d’aucuns disent « pas étonnant ». Et pourtant ça devrait nous révolter. Certes, chacun a son avis sur le système fiscal dit « confiscatoire » pratiqué par la république française. L’artiste magnifique dans son art raconte aujourd’hui ouvertement ces faits très graves. Il a été à la fois la victime, mais en refusant de révéler le moindre nom des bénéficiaires, il devient complice de faits intolérables dans un Etat de droit. Par son silence, il continue non seulement à jouir des avantages illégalement obtenus et en plus, il couvre des corrupteurs dont la seule place serait sur une chaise en face d’un procureur…
La corruption est un phénomène planétaire qui n’est cependant pas l’apanage des mafias. Certes, la mafia a recours à la corruption. Mais on assiste trop souvent à des raccourcis qui traites indifféremment corrompus et corrupteurs de mafieux. Or, il n’en est rien. Car cette pratique ne se limite pas à la présence mafieuse sur un territoire et à vrai dire, elle est beaucoup plus étendue qu’elle.
Ce phénomène criminel est difficile à appréhender, car en même temps que son côté occulte, les pratiques sont extrêmement variées et peuvent impliquer aussi bien des individus que des groupes (individus, entrepreneurs, gouvernements, entreprises criminelles).
La corruption profite des déficits de légalité, de défaillance des institutions, de faiblesse de traditions démocratiques et de clientélisme.
La corruption au niveau de la mafia est basée sur le pouvoir d’intimidation. Elle vise souvent les hommes politiques au pouvoir dans le but d’exercer leurs activités illicites tout en limitant les risques d’être poursuivi par les forces de l’ordre. Dans ce cas, l’existence de la corruption est la preuve que la sphère politique est extérieure à la mafia, même si d’évidents rapports de collusion existent. Raison pour laquelle un homme politique corrompu n’est pas par essence un mafieux. Il est complice, mais non affilié.
La mafia utilise la corruption pour acheter la bienveillance d’un fonctionnaire dans une opération illicite et pour emporter un marché dans lequel ils interviendront directement.
Découvrez les statistiques mondiales de la corruption : Indice de corruption par pays
