Comment les mafieux terrorisent les gens


Une nuit, la police intervient en nombre au sein d’un quartier défavorisé de Calabre. Les maîtres chiens fouillent les caves des immeubles et retrouvent planqué dans ces endroits glauques 5 kilos de drogue prêt à la revente. Afin d’empêcher à nouveau la police de procéder à d’autres opérations de ce genre, le chef local (qui n’habite pas dans ces quartiers) ordonne à ses soldats de saboter les canalisations d’écoulement des égouts qui se déversent alors dans les caves des immeubles. La puanteur d’excréments était devenu si effroyable que même les chiens policiers refusèrent de pénétrer dans les caves des immeubles baignés dans 5 cm d’eau souillée de wc.

MAFIA-MONTAGA-MERDA

Dans le même quartier, comme tout citoyen ordinaire le ferait, un vieil homme au faible revenu alla se plaindre plusieurs fois au commissariat du quartier pour dénoncer le trafic, les rodéos avec des véhicules volés, le deal sous les fenêtres, les cris incessants au milieu de la nuit. Comme les mafieux ne tuent pas pour rien afin d’éviter de se retrouver sous le feu des projecteurs et surtout de la police, les hommes de main des mafieux remplissent des sceaux de leur propre merde durant des jours. Puis un jour, le vieil homme retrouve l’intérieur de sa voiture maculée d’excréments humains. Les saligauds ont tartiné de merde les moindres recoins de la voiture (tableau de bord, sièges, poignées, boutons de commandes, etc). Le vieil homme ne trouva aucun carrossier ou garagiste pour lui nettoyer sa voiture. Depuis, la voiture inutilisable est abandonnée sur la place de parc comme un message d’avertissement à tous ceux qui voudraient se plaindre auprès de la police.

(Exemples tirés du livre : Au nom de la mafia (Fabrizio GATTI), édité chez Liana Levi © 2013)