Le maire de la capitale italienne incapable de faire face à l’emprise de la mafia dans sa ville est mis sous tutelle par le gouvernement du Premier ministre Matteo Renzi.

Désormais, le maire de Rome, Igniazo Marino devra gouverner sa ville avec le préfet de la ville, Franco Gabrielli qui le surveillera étroitement en veillant à ce que toutes les dépenses se fassent dans la plus grande transparence.
Le but est d’extirper la mairie de toutes les infiltrations mafieuses, car la cité éternelle fait face à des infiltrations mafieuses généralisées : appels d’offres truqués dans les travaux publics, déchets, gestion des migrants…
L’enterrement en grande pompe en août dernier du chef mafieux Vittorio Casamonica a mis en lumière la puissance arrogante de la mafia. En effet, le cortège funèbre dans un carrosse royal attelé protégé par un cordon de policiers municipaux a marché sous une pluie de pétales de roses déversés par un hélicoptère, la musique de film du Parrain en toile de fond.

Lirio Abbate, journaliste antimafia qui travaille pour le journal L’Espresso explique qu’à Rome, la mafia s’est servie non pas seulement des politiques, mais des employés publics pour piloter ensemble des appels d’offres publics et pour encaisser des pots-de-vin.

Comme toujours, la mafia a su s’adapter pour mieux infiltrer la société. La nouvelle mafia est plus élégante que les mafias traditionnelles, mais malheureusement plus moderne également. Elle n’utilise pas les armes pour tuer. Son arme, c’est la corruption.
Rome qui s’apprête à accueillir près de 33 millions de personnes dès le mois de décembre pour le Jubilé extraordinaire lancé par le pape François. Pour faire face à l’afflux de visiteurs, plus de 80 chantiers vont en effet être lancés sous 15 jours. Un véritable appât pour la mafia alors que la ville ne peut se permettre un nouveau scandale de corruption.
C. Lovis © septembre 2015
Sources : Europe 1, L’Espresso
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