Je suis Sicilien, pour moi la vie…


Découvrez la vie quotidienne de Falcone sous escorte dans le livre AVANTI! écrit par Christian Lovis.


Après avoir combattu la mafia au palais de justice en plein coeur de Palerme. Giovanni Falcone a accepté de rejoindre Rome afin d’y poursuivre la lutte au sein du Ministère de la justice.  

Le journaliste demande à Giovanni Falcone :

« Est-ce par crainte que vous quittez Palerme ?

Je suis sicilien, pour moi la vie vaut autant qu’un bouton sur cette veste. »

Une autre phrase caractérise bien l’état d’esprit du juge Falcone :

« La mafia n’est pas du tout invincible; c’est un fait humain et, comme tous les faits humains, il a un commencement et il y aura également une fin. Il faut plutôt se rendre compte qu’il s’agit d’un phénomène terriblement grave. Vous pouvez gagner en n’exigeant pas l’héroïsme de citoyens sans défense, mais en engageant dans cette bataille toutes les meilleures forces des institutions et de l’Etat de droit. »

«Dans cette ville, je voudrais dire que les hommes passent, les idées restent . Leurs tensions morales persistent et ils continueront à marcher sur les jambes des autres hommes », Giovanni Falcone

Brève biographie
Giovanni Falcone est né le 18 mai 1939 à Palerme.

  • Diplômé en droit en 1965.
  • Magistrat au Tribunal de Trapani
  • Retour au tribunal de Palerme en Juillet 1978
  • En 1979, Rocco Chinnici, le chef du bureau d’instruction flaire le magistrat exceptionnel qu’est Falcone et l’invite à travailler dans le pool antimafia qu’il souhaite mettre en place. Falcone est sollicité pour sa capacité très grande à déchiffrer les documents comptables et financiers. Le but étant de remonter la piste de l’argent des trafics dans le but de parvenir à atteindre les grands parrains de Cosa Nostra.
  • Il collabore étroitement avec le FBI américain dans le cadre de la « Pizza Connection »
  • 1983, le juge Rocco Chinnici est tué dans un attentat à la bombe commis par la mafia. C’est au même instant que la mafia met un contrat sur la tête de Falcone.
  • 19 juin 1989, un attentat à la bombe est déjoué à Arraura, dans une villa louée par Falcone. Le juge parle pour la première fois « d’esprits très raffinés qui tentent de diriger certaines actions de la mafia ». Et il ajoute: «Il y a peut-être des points de connexion entre les sommets de la Cosa Nostra et des centres de pouvoir cachés qui ont d’autres intérêts. J’ai l’impression que c’est le scénario le plus fiable si vous voulez vraiment comprendre les raisons qui ont poussé quelqu’un à m’assassiner ». Une semaine après l’échec de l’attaque, Falcone est nommé procureur adjoint à Palerme.
  • En février 1991, Falcone s’envole pour Rome, appelé par Claudio Martelli, alors ministre de la Justice, pour gérer les affaires criminelles. Les succès continuent d’arriver pour le magistrat de Palerme, avec la création de la DIA (Direction des enquêtes anti-mafia) et de la DNA (Direction nationale anti-mafia).
  • 23 mai 1992, Falcone est tué dans un attentat sur l’autoroute de Palerme. Sa femme et trois agents de son escortes le rejoignent au paradis.
Giovanni Falcone sous escorte
Giovanni Falcone et une partie de son escorte qui se composait de plusieurs dizaines d’agents triés sur le volet pendant la « saison des massacres »

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Giovanni Falcone au Panthéon de la Sicile
Giovanni Falcone au Panthéon de la Sicile

 


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Toute reproduction interdite © Avanti ! Christian Lovis (ISBN-13 : 978-1729485897)

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Le Maxi-procès de Palerme demeure un procès hors-norme qui raisonne encore aujourd’hui comme la plus importante action de la justice italienne contre le crime organisé. Ce procès mammouth qui s’est déroulé sous haute tension pendant pratiquement deux ans a été possible grâce au courage et à la volonté incroyable des célèbres juges Falcone et Borsellino. Ces figures emblématiques de la lutte ont permis avec leurs confrères du pool antimafia et des policiers de haut vol, la tenue de ce processus qui a mis Cosa Nostra à genou. Des parrains jusque-là intouchables ont dû répondre de leurs crimes devant un jury populaire et pour la première fois, un tribunal admettait officiellement l’existence de la mafia à titre d’organisation criminelle unifiée et structurée. Une vérité inimaginable à cette époque quand on sait que l’État italien avait toujours minoré, voire pire, nié l’existence de Cosa Nostra.

Broché : 345 pages, 27 euros.

Avanti
Livre : Avanti ! – Le combat de l’antimafia