Les autorités italiennes ont publié son rapport 2019 sur les dissolutions d’entités administratives pour infiltration mafieuse. Au cours de l’année passée, il y a eu 63 conseils municipaux et 2 conseils d’administration d’agences hospitalières qui étaient suspendus par décision du conseil des ministres, après rapport du Préfet. C’est donc plus de 900.000 habitants qui ne sont plus administrés par des structures démocratiquement élues. Les nouvelles dissolutions de conseils municipaux en 2019 étaient de 19 : 7 en Sicile, 6 en Calabre, 3 dans les Pouilles, 2 en Campanie et 1 en Basilicate. Les agences sanitaires provinciales (ASP) concernées sont celles de Reggio de Calabre et de Catanzaro, toutes les deux en Calabre pour un bassin total de plus de 920.000 habitants.
NDLR : La loi 221 du 22 juillet 1991 permet aux autorités italiennes de dissoudre les conseils municipaux (et, plus largement, toute entité administrative) accusés d’infiltration mafieuse. La commune ou l’administration est alors administrée par des commissaires extraordinaires du gouvernement. Au bout de 18 mois, de nouvelles élections/nominations sont organisées. Depuis l’instauration de cette loi, 346 décrets de dissolution ont été pris par le gouvernement italien (dont 26 ont ensuite été annulés par les tribunaux administratifs). Ces décrets ont concerné 260 communes, 1 province et 7 agences hospitalières.
Italie : nouveau bilan sur la loi sur la dissolution de conseils municipaux
Source : Ministère italien de l’Intérieur