Douce France…


Petite pointe de l’iceberg de la criminalité en France en juin 2020.


Marseille : un voyou accuse la police de coup monté

Chef-de-mouvement-e1444898179602Mehdi H., marseillais de 40 ans, est officiellement le gérant d’une brasserie bar-tabac dans le quartier d’Endoume, mais il est surtout connu de la police pour des recels de bijoux et de montres. Déjà condamné pour vol avec arme, il entretient des relations régulières avec des figures du grand-banditisme marseillais. En janvier 2018, la Brigade de Répression du Banditisme (BRB) le soupçonne de mettre en place une « équipe » pour attaquer la société CPOR Devises, située dans le quartier du Vieux-Port. Cette filiale du Crédit Agricole est spécialisée dans le dépôt et la vente d’or. Les observations policières confirment le « tuyau » : Mehdi H. semble bien effectuer des repérages. Des interceptions téléphoniques et des balisages de véhicules sont mis en place. Fin juin, Mehdi H. est observé donnant rendez-vous, de nuit, à des individus « défavorablement connus de la police ». En juillet, les policiers soupçonnent Mehdi H. et un de ses complices d’un vol avec arme, avec séquestration d’un couple à Allauch : des bijoux estimés à 40.000 euros et 8.000 euros en liquide, des montres de valeur et une dizaine de sacs Vuitton ont été dérobés. Le 28 septembre 2018, 11 personnes, dont Mehdi H., sont interpellées. La fouille d’un box permet de saisir une voiture volée, 21 armes à feu dont quatre fusils d’assaut, une kalachnikov, 5 fusils, 5 revolvers, 7 pistolets automatiques et de nombreuses munitions. Six personnes sont mises en examen, dont Mehdi H., pour participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation de crime en bande organisée, séquestration commise en bande organisée et recels.

Mais devant le juge d’instruction, Mehdi H. met en cause un de ses complices (non arrêté lors du coup de filet), Claude O., la soixantaine, connu pour des attaques de fourgon blindé, de banques et de bijouteries. Lespoliciers auraient utilisé O. pour piéger H.. C’est lui qui aurait eu l’idée du braquage, l’aurait proposé à Mehdi H. et aurait fourni les armes. Finalement interpellé en décembre 2019, Olivier O. admet avoir rencontre Mehdi H. par l’intermédiaire de Jacques Cassandri, une figure de la pègre marseillaise. Il rejette les accusations de Mehdi H., qui a demandé la nullité de la procédure.

cassandri
Jacques Cassandri

NDLR : Jacques Cassandri (né en Algérie en 1943) est fiché au grand-banditisme depuis 1987. En 1972, il est arrêté dans le cadre de la French Connection avec son associé Jean-Claude Migozzi (abattu en 1991). Dans les années 1980, Cassandri se spécialise dans les machines à sous sur Marseille avec Ange Buresi (auteur d’une évasion par hélicoptère des Baumettes en 1999). En 1992, il est condamné à 5 ans de prison pour une affaire de proxénétisme liée à l’OM. Ses affaires de proxénétisme sont alors reprises en main par André Cermolacce, figure des machines à sous et de la prostitution à Marseille. Jacques Cassandri est ensuite arrêté en septembre 2001 pour une affaire de trafic de cannabis et de cocaïne depuis l’Espagne. Condamné à 7 ans de prison, il est libéré en 2005. Durant son incarcération, le truand est également condamné à 5 ans de prison en 2002 pour vol aggravé et complicité d’extorsion pour une affaire datant de 1999. Il est arrêté le 21 janvier 2011 pour extorsion de fonds en bande organisée, association de malfaiteurs, blanchiment, faux et usage de faux, abus de biens sociaux, travail dissimulé et non-justification de ressources. Il est également mis en examen pour tentative de vol à main armée d’une bijouterie de Toulon (son ADN avait été retrouvé sur une boîte de cartouches). Il a été remis en liberté en juillet 2011 contre le versement d’une caution de 200.000 euros.
Soupçonné d’être le cerveau du « Casse du Siècle » à Nice en 1976, il est accusé de blanchiment d’argent issu d’un casse mais en avril 2018, il est relaxé dans cette affaire mais est condamné pour des infractions financières liées à la gestion de ses sociétés : abus de biens sociaux, travail dissimulé et trafic d’influence. Le Tribunal a prononcé contre lui une peine de 30 mois de prison, 200.000 euros d’amende et une interdiction de gérer. Le Parquet avait réclamé 5 ans de prison ferme et 300.000 euros d’amende.

Source : 21.06.20 | Le Parisien – France


Marseille : découverte d’un arsenal

Quartiers-Nord-de-Marseille-une-creche-contrainte-de-demenager-apres-une-fusilladeL’enquête sur un règlement de comptes, déjoué à Marseille en juillet 2019, a permis de découvrir une cache d’armes et d’interpeller 9 personnes, dont 5, âgés de 25 à 35 ans, ont été mises en examen. 18 armes à feu ont été saisies dans un appartement « nourrice » : 11 pistolets automatiques, 7 fusils dont 6 fusils d’assaut, mais aussi 65 kilos de résine de cannabis et 16.700 euros en liquide. Parmi les personnes interpellées figure un homme considéré comme un « acteur important » du narco-banditisme dans les quartiers Nord.

Source : 25.06.20 | Presse diverse


Ils grillent un stop, plus de 200.000 euros saisis

les-trafiquants-de-drogue-pieges-parce-quils-navaient-pas-marque-larret-au-stop-1373752Un scooter T-Max avec deux hommes n’a pas respecté un stop à la sortie de la cité Fos Colombes (3ème arrondissement de Marseille). Contrôlés par la police municipale, le passager saisit un sac de sport sous la selle du deux-roues et le lance au conducteur. Les deux hommes prennent la fuite, dans deux directions opposées. Le passager réussit à prendre la fuite mais le conducteur est interpellé avec le sac qui contient des liasses de billets emballés dans du cellophane soit 1227.790 euros en liquide, sans doute issus du trafic de stupéfiants.

Source : 25.06.20 | France 3 – France


Marseille : démantèlement d’un réseau hyper-violent de proxénètes nigérians

prostituees-le-28-mars-2013-a-nice_4548636A Marseille, 150 policiers ont interpellé 10 personnes lors du démantèlement d’un réseau nigérian de proxénètes hyper violent. Le réseau était basé dans la cité du « Parc Corot » (13ème arrondissement), dans les quartiers Nord. Ils sont poursuivis pour proxénétisme aggravés, violences avec armes et en réunion, viols, association de malfaiteurs et aide au séjour irrégulier. L’enquête avait commencé en août 2019 suite à la plainte d’un couple dont la femme était forcée de ses prostituer. Les proxénètes squattaient des logements
inoccupés de la cité en y plaçant des migrants et en forçant les femmes à se prostituer à la Capelette (10ème) et à Plombière (3ème).

Source : 26.06.20 | France 3 – France


Deux dealers albanais arrêtés en Savoie

A Aigueblanche (Savoie), les gendarmes ont interpellé deux trafiquants d’héroïne albanais. Les perquisitions à leur domicile ont permis la découverte de près de 300 grammes d’héroïne, 60 grammes de cocaïne et 3.650 euros en liquide. Les deux hommes, âgés de 22 et 34 ans, ont été interpellés.

Source : 25.06.20 | Presse diverse


Un gros réseau démantelé à Toulouse

izardAprès deux ans d’enquête, la police nationale a ciblé un important réseau de trafic de stupéfiants basé dans le quartier des Izards, à Toulouse. 16 personnes, dont certaines déjà connues de la police, ont été interpellées à Toulouse mais aussi à Saint-Tropez où certains trafiquants étaient en vacances, dans une villa de luxe. 45 kilos de résine de cannabis, 4,5 kilos d’herbe de cannabis, 1 kilo de cocaïne, 45.000 euros en liquide, du matériel de préparation et plusieurs armes de poing ont été saisis. Près de 300 policiers ont participé à l’opération. Les points de deal des Izards rapportaient entre 15.000 et 20.000 euros par jour au réseau.

Source : 26.06.20 | Presse diverse


Du personnel de la prison de Fresnes jugé pour trafic de drogue

FresneLe Tribunal Correctionnel de Créteil (Val-de-Marne) a jugé 4 personnes, dont un surveillant pénitentiaire et une aide-soignante de la prison de Fresnes, pour trafic de stupéfiants. En août 2018, un contrôle de la Brigade Anti-Criminalité permet d’interpeller un homme en possession de deux savonnettes de résine de cannabis de 110 grammes chacune. Agé de 24 ans, il s’avère qu’il est surveillant pénitentiaire à Fresnes depuis près
de 3 ans, en charge de la surveillance de la cantine. Il met en cause un détenu de la prison (« auxi » à la cantine) et la petite-amie de ce dernier, aide-soignante à l’hôpital, qui s’est mise en couple avec lui un mois après avoir commencé à travailler à la prison. Une de ses cousines est également poursuivie, comme intermédiaire.

Source : 24.06.20 | Presse diverse


Lyon : pression sur les prostituées dominicaines

lyonDans le quartier « Cité Jardin » de Gerland (7ème arrondissement de Lyon), les prostituées originaires de République Dominicaine ont été la cible d’attaques par des « jeunes ». Fusillades, tirs de mortier de feu d’artifice, vols de l’argent des « passes » ou des véhicules, incendie d’une camionnette,… : les prostituées, qui cohabitent avec les dealers dans ce quartier populaire, ont été visiblement systématiquement visées par des jeunes dealers. Prostitution et deal sur un même territoire ? En fait les dealers auraient exigé 2.000 euros par semaines aux prostituées pour pouvoir exercer sur ce territoire. Pour une autre prostituée, camerounaise, les dominicaines ne respecteraient pas suffisamment les familles du quartier, d’où les représailles. La pression a diminué après le déplacement des camionnettes de la « Cité Jardin » vers le stade Gerland.

Source : 15.06.20 | Presse diverse