Les autorités antimafia de Bologne ont mené l’opération « Perseverance » en interpellant 29 personnes dans toute l’Italie. Au cours de l’enquête, les écoutes téléphoniques ont révélé un projet (finalement non exécuté, grâce à l’intervention de la police) de défigurer une femme avec de l’acide.
Frappés lors de l’opération AEmilia en 2015, les frères Nicolino, Gianluigi et Carmine Sarcone, régents de la ‘Ndrangheta d’Emilie-Romagne à la tête d’une ‘ndrina distaccata (avec une autonomie opérationnelle et financière) du clan Grande Aracri de Cutro (Calabre), sont remplacés par leur frère Giuseppe. Il a été arrêté avec 9 autres personnes, alors qu’un total de 29 personnes ont été inculpées. Via une série de prête-noms, Giuseppe Sarcone était à la tête d’une série d’activités économiques dans les provinces de Modène et de Reggio Emilia : salles de paris, garages automobiles, carrosseries, sociétés immobilières,… En plus de ces activités économiques, le clan se livrait à des recouvrements de dettes, parfois avec menaces et intimidations (photos de proches de la « cible » par exemple). 35 perquisitions ont été effectuées, par les policiers et les carabiniers dans les provinces de Reggio Emilia, Modène, Ancône, Parme, Crotone, Milan, Prato, Pistoia et Latina. Les accusations portées sont : association mafieuse, concours externe à la mafia, blanchiment, extorsion, enregistrement fictif de biens et détention d’armes.
NDLR : Si un clan calabrais compte plus de 57 membres, il a la possibilité de créer un nouveau clan (‘ndrina distaccata). Ce clan est indépendant mais garde un lien avec le clan originel.
Photo : Agence ANSA
Source : 12.03.21 | Repubblica – Italie
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