La « repentie » ne l’était pas vraiment…


Le nom de Giuseppa « Giusy » Vitale revient sur le devant de la scène dans les événements de la mafia. Le 16 février 2005, elle a décidé de collaborer avec la justice afin de revoir ses enfants. Giusy Vitale s’était distinguée au sein de Cosa Nostra comme étant la première femme à la tête d’un important quartier mafieux, à Partinico, une ville de 32’000 habitants située à 40 km de Palerme. Héritière de la famille Vitale, un des clans les plus violents de Cosa Nostra, elle a été surnommée « Lady mafia ».

Mais quand on brise l’omerta au sein de la mafia, l’enfer commence. Elle a été maudite par sa mère, répudiée par ses frères et ses proches, menacée, isolée et assimilée à la lèpre. Son nom pendant des années ne pouvait plus être mentionné à Partinico.

Mais en juillet 2021, pour éviter la réorganisation de la Mafia locale, les enquêteurs qui craignaient une prochaine guerre mafieuse entre 5 groupes criminels présents sur la commune de Partinico ont mené une grosse opération en arrêtant 81 personnes, notamment Giusy Vitale.

Les magistrats estiment que le repentir de Giusy Vitale était une mise en scène. Après 13 ans de « repentir », après des dépositions, des procès-verbaux, des témoignages aux procès, un livre qui a scandalisé les victimes de la mafia, « Lady Mafia » a démontré qu’elle était revenue dans son univers criminel. Bien que protégée par l’État italien en sa qualité de collaboratrice de justice, logent dans un lieu secret sous une autre identité, elle menait une double vie en restant la patronne du trafic de drogue de son neveu Michele Casarruba. 

Note : Giusy Vitale est née le 25 février 1972. Après l’arrestation de Totò Riina, Giusy Vitale avait défié son successeur, Bernardo Provenzano, en faisant tuer un de ses hommes à Partinico. Les enquêteurs de la DDA ont déclaré que les conversations enregistrées entre Vitale et son neveu ont mis en évidence l’aide apportée par la première à son neveu dans les événements relatifs au trafic de drogue. L’Autorité judiciaire a souligné qu’il était « absolument clair que les femmes n’étaient pas dissociées du milieu criminel en général et de la Cosa Nostra en particulier ».

C. Lovis ©antimafia.ch – XII.2021

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Des femmes dans la mafia

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