Les seuls véritables vainqueurs du climat de tension constant entre la Russie et l’OTAN sont les industries de guerre. La demande d’armement a explosé avant même l’invasion de la Russie en Ukraine. L’échange des menaces entre la Russie et l’OTAN a conduit les pays du Pacte atlantique à s’approvisionner en nouveaux armements et à remplir leurs arsenaux. Cette guerre psychologique commencée en 2014 a permis une course au réarmement qui a avant tout gonflé les poches des marchands de mort.
Et pendant ce temps-là, la grande partie de la presse de boulevard verse dans la moraline en expliquant le conflit de façon binaire : « Le méchant Poutine contre le gentil Zelensky ». Aucun journaliste ne traite de la question fondamentale : « À qui profite le crime ? ». Nestlé, l’entreprise suisse qui continue ses activités économiques en Russie a été ciblée par le chef de l’état ukrainien et la clique des BPRTGV (Bien-Pensants-redresseurs-de-tort-à-géométrie-variable). La vente de produits alimentaires vitaux semble plus dangereuse que la vente d’arme…
Depuis des mois, les chiffres boursiers des entreprises de fabrication d’armes augmentent de façon spectaculaire. Les actions des principaux fabricants d’armes et des grands entrepreneurs du Pentagone ont augmenté alors que l’indice boursier basé sur 500 grandes sociétés cotées sur les bourses aux États-Unis (NYSE ou NASDAQ) a perdu 7,9 %.
Dans les cinq premiers fabricants d’armes au monde, tous fabriqués aux États-Unis, on retrouve Lockheed, Raytheon Technologies, Boeing, Northrop Grumman et General Dynamics.
Entre le 3 janvier et le 11 février 2022, les actions de Lockheed, premier groupe mondial de défense par le chiffre d’affaires (ayant à son catalogue des avions comme le chasseur-bombardier F-35, l’hélicoptère Black Hawk, l’avion de transport militaire C-130), a augmenté de 11,8 %, passant de 354,36 à 396,19 dollars. La capitalisation boursière a atteint 107,9 milliards de dollars.
Depuis janvier 2022, Raytheon Technologies, le deuxième groupe américain et mondial de défense a gagné 9,5 % de capitalisation pour atteindre la somme de 142,6 milliards de dollars.
Boeing, le numéro trois américain a gagné 2,14 % (3 janvier au 11 février 2022). La capitalisation boursière est de 123,8 milliards de dollars.

Dans ce classement, Northrop Grumman, producteur des grands drones Global Hawk a vu ses actions gagner 3,58 %. General Dynamics lui a gagné 3 %.
Mes les États-Unis sont pas les seuls à profiter du conflit. L’Europe n’est pas loin derrière. Les géants européens de la défense ont également connu des hausses en bourse. Du début de l’année au 11 février 2022, les actions de la société britannique Bae Systems ont gagné 8,4 %, celles d’Airbus, qui fabrique principalement des avions civils, mais aussi les avions de combat Eurofighter Typhoon, l’avion de ravitaillement en vol A330 MRTT, des hélicoptères, des missiles MBDA) a enregistrée des records.
Les actions de la société allemande Rheinmetall qui produit des canons et des chars (les mêmes que ceux utilisés pour écraser le Yémen) ont bondi de 14 %. Celles de la société française Thales, qui opère dans le domaine de l’électronique, des satellites et des missiles, 11 %. La société italienne Leonardo 2,2 %.
Les armes américaines fournies aux Ukrainiens
Selon plusieurs sources, plusieurs semaines avant le conflit entre la Russie et l’Ukraine (21 janvier 2022), un chargement d’armes et de munitions américaines soit arrivé dans la capitale ukrainienne à bord d’un Boeing 747 de l’US Air Force. Il s’agissait du premier vol sur les 17 prévu et 28 seraient attendus pour renforcer les arsenaux à Kiev.
L’armée ukrainienne reçoit des lance-grenades, des armes pour contrer les attaques de chars, des lance-missiles sol-air portables de dernière génération pour tirer sur les hélicoptères et les avions volant à basse altitude comme le Stinger, des missiles antichars Javelin, également des missiles à guidage infrarouge tirés à l’épaule, produits par une coentreprise entre les deux géants américains Raytheon et Lockheed Martin, capables d’atteindre la cible à une distance de trois kilomètres. Les lance-grenades antichars Smaw D (M141), capables de détruire un bunker, proviennent également d’outre-mer.
Le double jeu des démocraties du « camp du Bien »
Les forces ukrainiennes ont commencé à s’entraîner avec ces dispositifs à la fin du mois de janvier. Ils sont produits aux États-Unis, mais après plusieurs démarches, les usines se sont retrouvées dans une société norvégienne, Nammo, dont les actionnaires sont l’État norvégien et la société de défense finlandaise Patria. Est-ce une coïncidence que l’actuel numéro un de l’OTAN, le secrétaire. Jens Stoltenberg, qui vient d’être nommé nouveau président de la banque centrale d’Oslo, soit norvégien ?
Le marché des armes n’a jamais connu de crise et tant que l’homme existe, il restera en plein essor. Même la crise sanitaire du Covid-19 n’a pas ébranlé ce secteur de l’économie alors que d’autres ont été totalement dévastés.
Qui selon vous a intérêt à ce que cette guerre s’arrête rapidement ? En tout cas pas les multinationales de la mort ni leurs actionnaires.
Malheureusement pour les victimes innocentes ukrainienne et russes, la guerre en Ukraine a encore de beaux jours devant elle…
Sources : presse internationale & Antimafia Duemila / https://fr.statista.com/
Credit photos : (Getty/Kay Nietfeld)

Ou comment les Etats-Unis ont tout fait depuis des mois voire des années pour provoquer l’ours russe. L’Ukraine devait rester cet Etat-tampon loin de l’OTAN, organisation belliciste et qui permet aux marchands de mort de contribuer aux beaux jours de la Finance comme le mentionne très bien votre article. Le genre humain animé par l’argent roi et ce capitalisme destructeur en est consternant. Pauvre monde…
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