Procès de la « mafia nigériane » à Bari


Les magistrats de la DDA (antimafia) de Bari ont demandé 24 condamnations pour traite d’êtres humains et esclavage moderne contre 24 prévenus pour des peines allant jusqu’à 27 ans de prison. Dans le verdict, il ressort que ces groupes criminels étaient organisés comme des sectes secrètes à la structure militaire et d’une férocité sans précédent.

Le procès concernait deux organisations mafieuses nigérianes : les « Vikings » et la « Eiye », plus connus sous le nom de Rouge et Bleu en raison des couleurs des vêtements choisis lors des sommets mafieux. L’acte d’accusation prouve qu’ils ont géré durant des années, au sein du centre d’accueil pour demandeurs d’asile de Bari, la prostitution de compatriotes et le racket sur les mendiants, en utilisant des rites vaudous, des passages à tabac, des viols et des coups de couteau. L’opération policière avait été menée en décembre 2019 (dans toute l’Italie, mais aussi en Allemagne, France, Pays-Bas et Malte), suite à une dénonciation anonyme de victimes en 2016.

L’enquête a démontré que l’exploitation de la prostitution aurait été la principale activité d’enrichissement des deux clans basés sur la règle des  » trois D  » Donne-Denaro-Droga (femmes-argent-drogues). Les femmes étaient obligées de se soumettre à des violences physiques et psychologiques, car considérées comme des objets monnayables. Des châtiments corporels étaient pratiqués aux mendiants qui refusaient de payer le Pizzo (racket) pour pouvoir s’assurer une position devant les supermarchés de Bari et de sa province.

Pour s’enrôler dans les gangs, les aspirants devaient subir des « épreuves de courage ». Les mains liées, le visage cagoulé, ils étaient tabassés par des membres plus anciens. Quand les patrons de l’organisation criminelle estimaient que le prétendant pouvait rentrer au sein du groupe criminel, ils les obligeaient à boire une boisson composée de sang humain et d’alcool en signe de loyauté jusqu’à la mort.

Tous les accusés étaient des migrants anciennement enregistrés au centre d’accueil pour demandeurs d’asile de Bari (C.A.R.A) et arrivés en Italie à la faveur de l’invasion migratoire. Les peines les plus lourdes, de 27 et 26 ans d’emprisonnement, ont été requises pour les deux chefs présumés des groupes respectifs, Osas O Ighoruty, 32 ans, et Gbidi Trinity, 26 ans.

L'invasion migratoire, un danger pour l'Europe.

Malgré les avertissements répétés sur le niveau de dangerosité et les ramifications extrêmement élevées de la mafia nigériane, on a assisté ces dernières années à une véritable invasion d'immigrants de cette nationalité. Un débarquement incontrôlé qui a eu lieu notamment sous l'impulsion de l'ancien Premier ministre Matteo Renzi (qui a signé un accord avec l'UE pour accueillir les migrants africains en Italie en échange d'une flexibilité sur la dette publique) et qui a littéralement explosé depuis l'installation des gouvernements techniques voulus par le président de la République Giorgio Napolitano. Une migration aveugle qui n'est pas justifiée par la présence de conflits de guerre, à l'exception de la petite zone de l'État de Borno contrôlée par les terroristes de Boko Haram alliés à Isis. C'est pourquoi la plupart des demandes d'asile politique sont rejetées et un grand nombre de Nigérians se retrouvent dans la clandestinité, tentant d'échapper au rapatriement et devenant ainsi de précieuses recrues pour Black Axe et ses trafics. Selon un rapport d'Open Migration citant les données de l'Ismu en 2016, "71 % d'entre eux ont reçu un refus de leur demande d'asile et, dans de nombreux cas, ont fait appel".

Les trois villes avec la plus grande présence nigériane en Italie sont Turin, Rome et Padoue. Au 31 décembre 2017, les citoyens nigérians résidant en Italie sont au nombre de 106. 069 entrant à la 13e place des nationalités les plus nombreuses en Italie et à la 3e en tant que pays africain. Les régions avec la plus grande présence de Nigérians sont l'Émilie-Romagne avec 14 543 personnes, suivie de la Lombardie avec 14 147 et de la Vénétie avec 13 909, tandis que parmi les villes Turin se distingue avec 5 189 présences, devant Rome avec 4 853 et Padoue avec 2 570.

Tout savoir sur la mafia nigériane

C. Lovis © ANTIMAFIA.net (juillet 2022)

Source : Presse italienne

3 commentaires

  1. Très présents aussi (si ce n’est encore plus) en Sicile où ils pourrissent des villes comme Catane, Cosa Nostra s’accommodant bien de cette concurrence en leur laissant sciemment la haute main sur la prostitution. Et ça ose s’appeler des « hommes d’honneur » ! Rassemblement de raclures à virer, pour les uns, ou à enfermer, pour les autres.

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